Jean-Claude Millet et Mercurart à la Biennale d’Art Contemporain Rhône-Alpes 2024 dans son programme Résonance.
Jean-Claude Millet est engagé, dans le programme Résonance de la biennale d’Art Contemporain de Lyon 2024. Celle-ci se déroule du 21 septembre au 5 janvier 2024.
L’œuvre de référence à laquelle il se consacre est une serre horticole normée de 2 mètres sur 2 mètres détournée de son usage botanique. Le concept de détournement d’usage de cet objet est dû au plasticien Joël Paubel qui le lui a prêté. En pratique, le détournement résulte d’un détournement de culture qui s’ajoute à celui de l’usage habituel de la serre. Les plantes sont décrites à partir d’espèce qui sont des valeurs humaines. L’artiste se consacre à la sélection, la découverte, la culture, la distribution, l’hybridation de plantes virtuelles de valeurs réelles.
Le projet a rapidement pris de l’importance en travaillant sur les trois valeurs liberté, égalité, fraternité. Chacune d’entre elle s’avère être soumise à des dégradations génétiques liées à l’environnement dans lesquels elles sont exposées. Je parle d’un environnement extérieur par les idéologies, l’inculture et les assauts des contre valeurs, mais aussi d’un environnement intérieur lié à la plus ou moins grande stabilité du soi des individus concernés.
Une manière de prévenir ces dégradations a consisté à procéder à une hybridation collaborative des trois valeurs en créant le mot liberté-égalité-fraternité comme une unité insécable.
Par analogie avec la bio-chimie, la serre a été le lieu d’invention d’une socio-chimie permettant de tester des liaisons chimiques différentes et plus avancées que les simples signes lexicaux que sont les tirets.
Ces développements prometteurs se poursuivent.
Pour accompagner cette première étape et le mémoire qui devra être rédigé pour revendiquer la reconnaissance de ce nom comme tel, 4 nouvelles installations sont en cours de réalisation dans le jardin.
Une chapelle laïque accueille un arrosoir républicain dû à Bruno d’Abrigeon, un artiste de Ailhon, un village proche de Mercuer et donc de Mercurart en Ardèche.
Une autre accueille une œuvre hydraulique constituée d’un lavabo de salle de bain Art Déco dans lequel des billes bleu, blanc, rouge se mélangent dans une joie et une liberté, non retenues, comme il se doit pour ces trois valeurs indissociables.
Une installation à base de groupes de chaises tricolores permet de soumettre visuellement la tri-unité insécable à des grands domaines comme l’éducation, la recherche, la santé, le logement, la défense, la culture, la science, la technologie, la religion, la relation homme-femme, l’ONU.
Enfin une installation importante de 8 mètres de large sur 4 mètres de haut représente la tri-unité avec les couleurs bleu, blanc, rouge. Le blanc dont l’artiste a imaginé qu’il pouvait être le catalyseur de la liberté et de la fraternité pour que ces deux valeurs le produise, est donné sous la forme de carré blanc sur fond blanc de Malévitch reprenant ainsi la vision du sens de cette œuvre par Jean-Claude Millet dans des écrits antérieurs. Cette incertitude relativement à la vérité du blanc donne à l’ensemble une dynamique qui lui fera donner une vie apparente.