La forge
Dans les années 80 du siècle dernier, à l’extinction de mes ascendants paternels, ni mon oncle, ni mon frère, n’avaient d’appétence pour prolonger l’existence de la forge familiale, à Marboz, dans l’Ain, au cœur de la Bresse. Au moins trois générations avant moi avaient laissé leur trace ; par les outillages, sans pouvoir nécessairement les dater, et par les agendas et livres de compte qui remontaient à la seconde partie du 19ème siècle.
J’avais suffisamment eu d’expériences nourrissantes sur le plan technique et sur le plan affectif avec mon grand-père pour proposer qu’une valeur monétaire soit attribuée à l’ensemble des équipements et que je formalise mon attachement non monétisable en m’engageant à la transférer et à la faire vivre. Elle est à Mercuer depuis 2011 et avec Jules Pierlet, nous la faisons vivre effectivement. Malgré tout, les machines dont nous n’avons pas l’usage ou dont le fonctionnement peut être problématique en termes de sécurité ont été installées dans la nature, dans le bas de la propriété.
Nous parlerons successivement de mon grand-père, de mon père, de la maréchalerie, du forgeage comme nous nous le sommes approprié, des outils et des machines agricoles avec leurs pièces détachées.